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LA PARENTALITE PAR ALOMERE

LA PARENTALITE PAR ALOMERE

Savez-vous que cet accompagnement est naturel chez nos amis les dauphins? La future mère dauphin est secondée tout au long de sa grossesse, lors de la naissance du petit et encore après. Alomère seconde les Parents dans leurs interrogations.


Les troubles du sommeil

Publié par Alomère sur 2 Avril 2010, 09:25am

Catégories : #sommeil

Le docteur Hubert d'Assignies, médecin psychiatre de l'enfance et de l'adolescence explique comment réagir aux troubles du sommeil chez l'enfant. Phénomène fréquent et peu inquiétant, les troubles du sommeil sont intimement liés à la peur du noir, aux cauchemars et au stress.

 

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Ô combien c'est difficile pour les parents de se réveiller toutes les nuits parce que l'enfant a des rythmes différents de nous, parce qu'il mange la nuit quand il est tout petit.

Quand  il grandit, on va s'apercevoir qu'il a des troubles du sommeil. En effet, les troubles du sommeil sont la chose la plus banale du monde.

Ce n'est pas très utile d'essayer de donner à un enfant un sommeil bien rythmé sur le plan physiologique parce qu'à partir du moment où les choses se déroulent psychologiquement, de façon pas trop perturbante pour l'enfant, les grands rythmes physiologiques de l'éveil et du sommeil vont se mettre en place tout seuls et que de toutes façons, si le sommeil est perturbé, ce n'est pas en essayant de contraindre les rythmes à s'effectuer que nous réussirons à structurer son sommeil.

Un enfant qui ne dort pas est un enfant qui souffre de quelque chose qui, dans la quasi totalité des cas, n'est pas un trouble physiologique ( lié à la santé).

C'est un trouble affectif qui peut être mineur, qui peut être plus important. C'est un trouble du développement émotionnel et c'est en abordant ce trouble, en résolvant cette question qu'on va résoudre le trouble de sommeil.

Il ne serait pas bon de répondre trop vite par des produits, des substances, des médicaments, qui, même s'ils sont innoffensifs et physiologiquement bien supportés par l'enfant et qui sont une réponse confortable pour l'adulte, vont effectivement régulariser le sommeil mais avec un prix, un certain coût: l'ignorance de ce qui fait que l'enfant n'a pas pu structurer des rythmes de sommeil corrects et donc on laisse de côté ces raisons-là. Et puis, on lui donne une certaine habitude de répondre aux difficultés émotionnels avec des substances- ce que nous avons tous tendance à faire. Cette réponse n'est pas une réponse satisfaisante pour l'enfant. Peut-être une réponse plus satisfaisante pour l'adulte. Mais on va avoir tendance du côté de l'enfance à chercher des réponses d'un ordre différent. Il vaut mieux respecter un trouble du sommeil chez l'enfant, chercher à y répondre par l'exploration des enjeux affectifs présents ou passés, que de répondre de façon trop rapide par des médicaments. Cette possibilité-là n'étant pourtant pas totalement à exclure.

Ce n'est pas une nécessité importante pour l'enfant de bien dormir parce qu'il y a des régulations physiologiques. Un enfant peut très bien se développer normalement sur le plan psychosomatique, psychophysiologique, sur le plan émotionnel, avec un sommeil de mauvaise qualité. Il va y avoir des compensations dans la journée de sommeil suffisamment souples pour qu'il n'y ait pas lieu de s'inquiéter pour sa santé, s'il dort mal. Il y a lieu de s'inquiéter parce que cela traduit quelque chose qui nous échappe et sur lequel il y a lieu de se pencher.

Ne répondez pas aux troubles de l'enfance par des médicaments. Essayez de comprendre d'abord. Est-ce une crise comme il en arrive de façon épisodique, crise structurante dans la vie de l'enfant? L'environnement émotionnel dans lequel il évolue, lui demande-t-il trop de travail la nuit, d'affronter trop d'anxiété et qui le pousse à perturber son sommeil pour fuir ses réalités nocturnes qui ont trop tendance, pour lui, à tourner au cauchemar. Souvent les troubles du sommeil sont une manière d'éviter le cauchemar, d'éviter l'angoisse noctune, d'une manière automatique, involontaire, spontanée et que l'on n'a pas intérêt à contrer de façon directe par des mesures comportementales, par des mesures punitives ou par des mesures trop incitatives.

Il faut toujours dans cette situation-là, chercher où est la perturbation.

Souvent, il existe une manière de répondre qui va résoudre le problème. Cela ne marche pas à tous les coups. Il ne faut pas s'acharner dans cette direction. Bien souvent, le fait que ce soit, non plus la mère qui s'occupe de résoudre les problèmes de sommeil de son enfant mais le père, parce que c'est souvent une excellente réponse. Il y a des interactions complexes entre les enfants et leur mère qui font qu'ils peuvent entraîner leur mère dans des situations difficiles d'anxiété nocturne qui n'est pas considérable. Ils peuvent avoir tendance à fuir cette anxiété d'une façon qui va être mieux résolue par un père parce que le père va être moins anxieux, avoir moins peur de l'anxiété de l'enfant. L'enfant ne sait pas qu'il est parfaitement capable d'affronter le sommeil et l'anxiété qu'il provoque chez lui.

Personne n'est indemne de troubles de sommeil.

Pour améliorer le sommeil de votre enfant, racontez-lui des histoires avant qu'il s'endorme, comme le font déjà beaucoup de parents actuellement.  Parce que les histoires vont faire l'objet d'élaboration de ses rêves et vont faire une excellente transition entre la turbulence motrice, cognitive, émotionnelle de la journée et la turbulence des réactions nocturnes et des élaborations oniriques (les rêves).

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